En 1960, lors de son dernier stage d’étudiant, Charles était affecté en Algérie au sein de l’entreprise GTM (Grands Travaux de Marseille), spécialisée dans la prospection pétrolière par forage. Basé à In Amenas, à l’Est de l’Algérie centrale, près de la frontière libyenne, dans la région désertique de Hamada de Tinrhert, il avait pour mission de repérer et baliser les itinéraires des véhicules transportant le matériel de forage.
Il se déplaçait alors en voiture ou en petit avion. C’est dans cette vaste zone entre In Amenas et Fort Flatters, après des épisodes de vent qui mettaient à nu le sable de surface, qu’il a pu récolter quelque 80 outils préhistoriques affleurant au sol.

Il s’agit principalement de fléchettes façonnées en silex, calcédoine, quartzite ou basalte, utilisées pour la chasse à l’arc au Néolithique. Entre 8000 et 3500 av. J.-C., le Sahara était encore une région verte au climat humide de type savane. Les populations y vivaient de chasse, de cueillette puis d’élevage.
Ces silex illustrent également l’existence, dès la préhistoire, de véritables exploitations de matériaux et d’une industrie de la taille. La collection réunie par Charles en est un témoignage précieux.

Charles débute sa carrière en 1962 à Paris au sein des Grands Travaux de Marseille, où il participe à la construction d’un important parking souterrain. Il part ensuite pour Madagascar, où il contribue pendant sept ans à la réalisation de plusieurs ouvrages d’art.

De retour en France, il rejoint une entreprise familiale de bâtiment à Montpellier, avant d’intégrer la CCI de Nîmes, où il prend la direction du service formation et création d’entreprise. Cette expérience l’amène naturellement à créer, avec son épouse Claudette, leur propre société : Pouzzolane Midi, spécialisée dans l’exploitation et la commercialisation des produits d’une carrière située à Saint-Thibéry, dans l’Hérault. Charles cédera cette entreprise au moment de prendre sa retraite.

Charles et Claudette ont eu deux fils, Frédéric et David. Installés dans leur villa à Lattes, près de la mer, ils ont longtemps pu profiter de leurs passions respectives : la navigation sur le voilier pour Charles, et la peinture de paysages méditerranéens pour Claudette.
Une vie heureuse, au cœur de laquelle l’esprit de camaraderie des anciens élèves d’Alès a toujours occupé une place essentielle.

Nous adressons un immense merci à Charles Lomero pour son engagement bénévole exemplaire pendant toutes ces années au sein de Mines Alès Alumni, ainsi que pour son généreux don. Comme il le souhaitait, son tableau sera conservé et exposé en salle Papès.

Nos remerciements vont également à Gérard Ferraris pour son aide dans la rédaction de cet article et pour son soutien dans l’organisation de cette belle rencontre.